Intervention de André Chassaigne

Réunion du 6 novembre 2013 à 16:
Commission élargie : Économie, accords monétaires internationaux, prêts et avances à des particuliers ou à des organismes privés

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

La BPI est née de la fusion de trois entités : OSÉO, CDC Entreprises et le Fonds stratégique d'investissement. Ses missions sont multiples : soutien aux entreprises de toutes tailles, soutien à l'innovation, financement de la transition écologique et énergétique, soutien à l'économie sociale et solidaire. Or elle n'est dotée que de 43 milliards d'euros sur cinq ans, ce qui nous semble limité au regard de la multiplicité de ces missions, et si l'on rapporte ce chiffre aux 1 000 milliards d'euros d'encours de crédits bancaires aux entreprises. En outre, nous regrettons, comme pour le CICE, l'absence de critères sociaux et environnementaux. Au lieu de privilégier le développement de l'emploi stable, qualifié et bien rémunéré, priorité est donnée à la rentabilité et à la compétitivité.

La BPI se voit assigner pour objectif de corriger les défaillances du marché, c'est-à-dire le refus des banques de faire crédit au développement économique pour cause de rentabilité insuffisante. Pensez-vous, dans ces conditions, qu'elle pourra répondre aux différentes missions qui lui ont été confiées et réellement stimuler l'activité économique dans notre pays ?

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