La violence des clients existera toujours : si elle doit se produire, elle se produira.
S'agissant de la pénalisation du client, il ne faut pas invoquer le principe de précaution. Prétendre que la violence augmentera ou que les personnes seront plus isolées si les clients sont pénalisés ne tient pas. Il faut une politique cohérente.
Sur le terrain, les clients entendent ce qui se dit et pensent qu'ils sont d'ores et déjà pénalisables – ils arrivent en catimini ou se cachent… Nous écoutons les personnes nous parler des violences qu'elles subissent et nous leur expliquons qu'elles pourront porter plainte contre un client. Ce travail d'information doit casser les représentations.
La pénalisation du racolage passif avait déjà provoqué l'éloignement des personnes prostituées, mais les travailleurs sociaux sont allés les chercher. Et nous continuerons en changeant notre manière de procéder. Mais je le répète : le risque existera toujours.