Nous nous sommes donné cette compétence récemment, mais, faute de moyens, nous n'accompagnons pas beaucoup de mineurs. L'année dernière, nous en avons rencontré une quarantaine, surtout dans la rue. Les jeunes n'avouent pas spontanément leur âge, nous les soupçonnons d'être mineurs, mais ne pouvons pas vérifier.
Il est avéré que les personnels de l'ASE ne sont pas suffisamment formés, mais c'est vrai de tous les travailleurs sociaux puisque rien n'est prévu à ce sujet dans leur formation initiale. Il y a donc tout un travail à faire, en commençant en priorité par les personnels chargés de la protection de l'enfance. Nous avons aussi le sentiment qu'à partir de seize ans, les jeunes sont en quelque sorte abandonnés. L'ASE ne les considère plus comme des enfants et ils sont lâchés dans la nature. Effectivement, il faut revoir le dispositif.