La réponse est contenue, au moins en partie, dans la question. Il y a maintenant vingt ans que le Mouvement du Nid a décidé de ne pas faire de prévention spécifique contre les risques prostitutionnels, mais de l'inscrire dans un cadre plus global. Nous avons donc les outils : bandes dessinées et guides destinés aux collégiens ou aux lycéens, des guides existent aussi pour ceux qui les encadrent. Parfois, le discours passe mieux auprès d'eux qu'auprès des jeunes eux-mêmes. Il faut mêler éducation civique, éducation à l'égalité, au respect et à la sexualité car l'enjeu est le même, à savoir comment se construit un individu libre, émancipé et respectueux.
Nous rencontrons 17 000 jeunes par an, c'est déjà beaucoup, mais il faudrait que soit concernée toute une génération. L'enjeu pour nous est donc un changement d'échelle, et la sensibilisation doit porter sur l'estime de soi, le rapport au corps, l'image et le respect des autres.