Ma question s’adresse à Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture. Notre histoire agricole et rurale, celle de nos aînés, c’est la naissance des coopératives, des mutuelles, des syndicats. C’est cette incroyable épopée technique et humaine qui a façonné nos campagnes. C’est la contribution du rural au récit républicain de l’après-guerre.
Comment cet esprit-là peut-il nous éclairer aujourd’hui, soixante ans après la naissance de la politique agricole commune, quand sonne l’heure du bilan et celle des ruptures ? Avec moins de 500 000 agriculteurs, la France est à la croisée des chemins.
Monsieur le ministre, alors que vous avez présenté en conseil des ministres votre loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, nous avons cinq questions à examiner avec vous.
Voulons-nous rester un pays qui produit et qui transforme ses issues végétales des forêts et des champs ?
Voulons-nous que la biodiversité, la qualité de l’eau, soient d’abord le fruit de systèmes diversifiés, équilibrés, de polyculture et d’élevage ?
Voulons-nous diminuer notre dépendance aux protéines et améliorer notre bilan carbone ?