Intervention de Arnaud Montebourg

Séance en hémicycle du 13 novembre 2013 à 15h00
Loi de finances pour 2014 — Économie

Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif :

Vous savez que le premier cercle doit d’abord se réunir chez nous. L’autre ministère donne ensuite son point de vue. Ensuite le Commissariat général à l’investissement peut prononcer sonveto, après quoi il faut remonter au Premier ministre. Et peut-être qu’au bout de dix-huit, on se décidera à investir… Parce que nous ne sommes pas dans un cycle économique favorable, nous avons fait un effort. J’ai donc donné des instructions afin de diminuer la durée de l’instruction à trois mois en moyenne pour l’ensemble du dispositif. C’est une manière de répondre aux contraitnes des cycles économiques, aux besoins de l’économie, et aux problèmes rencontrés par les acteurs de terrain. La BPI est donc l’interlocuteur des entreprises. Le ministère donne des avis, mais les choix se font sur le terrain, au contact du tissu économique.

La deuxième action concerne les prêts pour l’industrialisation. Grâce à l’effet de levier de la Banque publique d’investissement, on pourra distribuer 270 millions d’euros – autrement dit quasiment 300 millions, un tiers de milliard – de prêts non bonifiés en s’appuyant sur cette dotation budgétaire.

Enfin, la troisième action rassemble les crédits consacrés au rattrapage du retard en matière de robotisation. Nous avons 120 000 robots de moins que l’Allemagne, 50 000 de moins que l’Italie. Nous avons fait le choix de nous associer aux conseils régionaux. L’action de l’État, jointe à celle des régions, permettra de moderniser les PME et ETI implantées dans les territoires, qui souvent passent en dessous du radar des grandes procédures : il est donc important de les associer aux trente-quatre plans industriels dont je parlais tout à l’heure.

Les régions seront ainsi les pilotes de la modernisation de l’appareil productif. Nous travaillerons donc en leur délégant, en quelque sorte, une partie de la tâche : elles agiront à la fois pour nous et avec nous. Elles auront en contrepartie la charge de mobiliser les fonds européens de manière à multiplier par deux l’enveloppe. De cette manière, nous pourrons peut-être, dans un délai assez restreint, mettre plusieurs milliards d’euros à disposition des entreprises qui veulent améliorer leurs performances, leur compétitivité. Il s’agit là d’un plan important pour renforcer la compétitivité dans les mois et les années à venir.

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