Intervention de Arnaud Montebourg

Séance en hémicycle du 13 novembre 2013 à 15h00
Loi de finances pour 2014 — Économie

Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif :

Pardonnez-moi ; j’en viens aux modalités d’intervention et aux questions de transparence. Le CIRI est effectivement sous mon autorité. C’est mon directeur adjoint qui fait fonctionner la mécanique et nous avons obtenu dernièrement quelques renforts. Mais les décisions du CIRI sont de nature interministérielle ; c’est la raison pour laquelle la décision appartiendra au Premier ministre.

Certaines entreprises in bonis ne souhaitent pas faire connaître les difficultés qu’elles traversents ; dans ce cas, nous respecterons les règles du secret et de la confidentialité. Mais pour les entreprises qui nous ont fait part elles-mêmes de leurs difficultés, nous avons le devoir d’informer la représentation nationale. Je ne vois aucun inconvénient à ce que, régulièrement, vous nous interrogiez sur les dossiers, les résultats, l’efficience des actions engagées. Cela fait partie du risque qu’il y a à s’engager pour défendre les entreprises.

J’aime cette expression que Joseph Stiglitz, prix Nobel, a eue voilà quinze jours : « Il faut absolument éviter de sombrer et de laisser détruire l’industrie, car la reconstruire coûte très cher. » Voilà pourquoi je ne souscris pas, et le Gouvernement pas davantage, à l’idéologie des « canards boiteux ». Qu’est-ce qu’un canard boiteux ? Qui a le droit de dire que le canard boiteux doit être abattu sur-le-champ en place de Grève ?

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