Intervention de Klajda Gosha

Réunion du 5 novembre 2013 à 17h15
Commission des affaires européennes

Klajda Gosha, ministre de l'intégration européenne de l'Albanie :

Madame la présidente, mesdames et messieurs les députés, je vous remercie de nous avoir accueillis ici. Vous savez que le processus d'accession est fondamental pour notre pays. Nous avons participé aujourd'hui à de nombreuses réunions extrêmement constructives et utiles avec le Sénat. Nous sommes maintenant à la Chambres des députés. Cette visite et ces discussions sont essentielles pour nous, dans la mesure où nous pouvons ainsi faire connaître la position de l'Albanie et rappeler que l'intégration européenne est une de nos priorités.

Le rapport d'étape du 16 octobre est évidemment extrêmement encourageant. Pour autant, comme l'a remarqué mon collègue, il n'est pas l'aboutissement d'un processus, mais l'engagement du Gouvernement albanais de mettre en oeuvre toutes les réformes nécessaires, et surtout de répondre aux grandes priorités qui ont été définies par l'Union européenne dans cet agenda d'adhésion. Pour l'instant, nous avons établi une liste de mesures actives, qui seront mises en oeuvre dans les mois à venir.

Le rapport d'étape propose que nous soit donné le statut de candidat sans conditions, en soulignant que, bien que nous soyons un petit pays, nous avons réalisé de grands progrès au cours des dernières années. Mais s'il faut reconnaître les progrès faits par le gouvernement précédent, il en reste beaucoup à faire. Nous savons que la route est encore longue avant d'arriver aux portes de l'Europe, s'agissant notamment de la lutte contre la corruption et la criminalité organisée, les droits humains, la réforme de l'administration publique, la réforme du pouvoir judiciaire et, bien entendu, l'État de droit.

Comme je viens de le dire, nous allons nous efforcer de mettre en oeuvre une liste de mesures contre la corruption et la criminalité organisée ; nous travaillons avec la Commission de Venise ; nous avons élargi notre coopération sur la réforme judiciaire, et le domaine crucial de l'État de droit ; enfin, nous ne pouvons qu'apprécier l'aide qui nous a été consentie par la France dans le travail de réforme de l'administration publique. C'est d'ailleurs le thème des réunions auxquelles la ministre albanaise de l'administration publique, qui se trouve également à Paris, participe aujourd'hui.

Ce rapport d'étape nous donne une grande responsabilité. Mais, en même temps, nous estimons que le statut de candidat qui nous sera éventuellement accordé au mois de décembre constituera une incitation à mener à bien les réformes dans les cinq grands domaines prioritaires qui sont toujours d'actualité pour l'Albanie.

Le statut de candidat est un instrument, un vecteur très important, non seulement pour l'administration, mais aussi pour la population albanaise, qui voit s'ouvrir l'horizon européen. Il encouragera notre pays à travailler dans le sens voulu par les négociations, et à prendre au sérieux les priorités qu'il s'est fixé.

Je tiens encore une fois à vous remercier toutes et tous d'avoir organisé cette audition. Nous apprécions du fond du coeur le soutien que vous avez accordé à l'Albanie dans son parcours vers l'intégration européenne, et nous espérons pouvoir encore compter sur votre appui en décembre, pour nous aider à passer ce qui sera une étape importante.

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