Notre collègue Jean-Pierre Gorges disait il y a quelques années que, pour entrer dans les procédures de l'ANRU et bénéficier de la politique de la ville, il fallait en avoir les moyens. Les tuyaux sont longs et peu de vapeur y passe !
On parle beaucoup d'opérations de rénovation urbaine, mais l'Établissement public national d'aménagement et de restructuration des espaces commerciaux et artisanaux – Epareca –, pourtant chargé de redonner vie aux friches commerciales, est plus disposé à créer de nouveaux centres commerciaux qu'à s'occuper de zones particulièrement difficiles à réhabiliter. En outre, dès qu'un appel d'offres débouche sur des travaux moins coûteux que prévu, l'ANRU veut nous reprendre l'argent et il faut la supplier pour conserver ses dotations et pouvoir aller un peu plus loin. Bref, un bon texte ne suffit pas : il faut aussi un vade-mecum, sans quoi la politique de la ville demeure trop bureaucratique.
La gouvernance de l'ANRU pose un problème. Quel rôle pour le président, quel rôle pour le directeur général ? Notre ancien collègue Michel Delebarre n'est pas en cause, mais les présidents qui l'ont précédé ont eu très peu d'influence sur la vie et les orientations de la structure.