En tant qu'ancien collaborateur d'un ministre de la Ville, Michel Delebarre, j'apporte également mon soutien à la démarche engagée avec ce projet de loi. En effet, si l'on examine, avec le recul, l'évolution de la politique de la ville, un recentrage du dispositif apparaît nécessaire, même s'il doit se traduire par la sortie de villes auparavant éligibles. J'approuve donc le choix consistant à concentrer les moyens et à simplifier les critères de sélection.
Par ailleurs, je n'ai pas besoin de cumuler les mandats comme Patrick Ollier pour tirer profit de l'expérience préalablement acquise en tant que maire d'une grande ville populaire – d'autant que je suis toujours président d'une intercommunalité. Je sais donc qu'une politique de la ville, notamment lorsqu'elle est conduite par l'État, doit veiller à ce que la solidarité joue à tous les niveaux. Or, ce n'est pas toujours le cas, et ce défaut de solidarité vient s'ajouter à la dispersion des moyens et à la mauvaise hiérarchisation des priorités. Une partie des problèmes rencontrés au sein des communes et des EPCI devrait pouvoir être réglée par de nouveaux mécanismes de redistribution interne, car il n'est pas normal que des élus locaux en appellent à la solidarité nationale alors qu'ils auraient les moyens de faire jouer la solidarité au niveau local. Je suis donc d'accord avec Patrick Ollier pour privilégier la logique de projet, mais il faut aussi, à l'avenir, veiller à ce que les politiques prioritaires se traduisent également dans les choix faits par les communes et les établissements intercommunaux.