Plutôt que de prendre des mesures courageuses au profit de l'allongement du temps de travail, de la relance de l'emploi et de la compétitivité des entreprises françaises, le Gouvernement fait le choix de baisser le pouvoir d'achat des actifs, d'augmenter les coûts du travail et de taxer lourdement les retraités. En effet, l'effort qui est demandé aux retraités est considérable : d'ici à 2020, ils financeront la réforme à hauteur de 3,2 milliards d'euros. De plus, alors que le Gouvernement présente le report de la revalorisation des pensions comme un effort ponctuel et mesuré, il s'agit d'un effort sur le long terme qui s'apparente en réalité à un dispositif de sous-indexation des pensions pour un rendement croissant de 2,2 milliards d'euros à horizon 2030. Enfin, la représentation nationale avait décidé, en première lecture, de supprimer cette mesure qui n'a pu être réintroduite qu'à la faveur d'une deuxième délibération.