Nous ne sommes pas en effet au pays des Bisounours ! Il n'est pas vrai qu'instaurer un tel conseil stigmatise une partie de la population. 18 villes ont mis en place ce type de structure – comme Paris, Lille, Strasbourg, Reims, Bordeaux – : l'expérience montre qu'il s'agit d'un outil nécessaire pour la démocratie participative à partir d'un certain seuil de population.
Madame Laurence Abeille, ce conseil est obligatoire non seulement pour les villes de 80 000 habitants et plus, mais aussi dans les quartiers prioritaires.
Il y a même un réseau des villes ayant un conseil des résidents étrangers, le CoFraCiR, qui a été créé au niveau national et permet des échanges d'expériences. Et, progressivement, certaines villes sont amenées à créer ce type d'instances, qui ne tendent pas vers le communautarisme, mais permettent au contraire une meilleure prise en compte de cette catégorie de citoyens extracommunautaires – lesquels ont du mal à trouver leur place dans la ville.