Le fait de retenir, comme le Gouvernement l'a fait, un critère unique de la géographie prioritaire présente d'indéniables avantages en matière de lisibilité et d'objectivation. Pour autant – je n'ai pas déposé ces amendements par hasard – il faut prendre en considération les besoins de quartiers concernés par la politique de la ville comme ceux que je connais dans ma circonscription parisienne, qui ne peuvent se définir uniquement par le niveau de revenu des personnes qui y vivent. Ils peuvent ressortir de situations particulières aggravantes et qui constituent des signes de difficulté. Ces trois amendements d'appel visent donc à prendre également en compte le taux de familles monoparentales, de chômage, et d'échec scolaire, critères tous révélateurs d'inégalités ou de discriminations au sein d'un même espace. Il faut que ces éléments qualitatifs soient pris en compte par le Gouvernement lorsqu'il choisira les quartiers et leur périmètre définitifs, ainsi que les dispositifs d'accompagnement des territoires « sortants ».