Intervention de Emeric Bréhier

Réunion du 13 novembre 2013 à 16h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmeric Bréhier :

Mes chers collègues, le rapport de M. Patrick Bloche permet de faire un point précis sur la mise en place du nouvel opérateur chargé de la promotion de l'enseignement supérieur, de l'accueil et de la mobilité internationale, au travers de ce fameux COM. Celui-ci vient, comme l'a souligné notre président et rapporteur, clôturer une période de rapprochement très progressif entre trois structures : l'association Égide, le GIP Campus France et le service des activités internationales du Cnous.

Bien que ces structures obéissent à des logiques différentes et malgré un transfert délicat des personnels et des activités, cette mise en place semble aujourd'hui dans une phase de stabilisation tout à fait encourageante. En effet, la capacité d'un pays à attirer des étudiants étrangers est cruciale : c'est le moyen de dynamiser son système estudiantin par la qualité des étudiants accueillis, de bénéficier de futurs partenaires rompus aux méthodes nationales et de former, par la suite, des ambassadeurs de sa propre culture. Notre pays ne pouvait donc se satisfaire de voir les étudiants étrangers délaisser parfois nos universités, voire nos grandes écoles.

Cette volonté est essentielle à concrétiser. L'e-enseignement en est un moyen. Comme il est rappelé, la question de l'offre de formation à distance n'a pas encore fait l'objet d'une réflexion suffisamment approfondie. Or c'est une question centrale, notamment pour repérer les meilleurs étudiants étrangers. Elle devra être traitée au plus vite au sein de l'établissement public.

En ce domaine, l'agenda numérique présenté par madame la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche en octobre dernier, comprenant notamment le projet France Université Numérique et le lancement de la première plate-forme française de cours en ligne, constitue une dynamique à poursuivre et à amplifier. Cette révolution de l'e-enseignement devrait également permettre à notre pays de suivre au mieux les anciens élèves en leur proposant une formation ou une mise à niveau permanente. Ce suivi est indispensable pour que le lien tissé lors des années d'études passées en France ne s'estompe pas au fil du temps.

Je voudrais terminer sur la nécessité de poursuivre la mise en place des quatre objectifs poursuivis par le COM – valorisation et promotion à l'étranger du système d'enseignement supérieur et de formation professionnelle français ; accueil des étudiants et chercheurs étrangers ; gestion des bourses, stages et autres programmes de la mobilité internationale des étudiants et chercheurs ; promotion et développement de l'e-enseignement – qui devraient permettre à notre pays de se hisser progressivement à la place qui devrait être la sienne dans l'offre universitaire mondiale. À cet égard, le travail engagé par Geneviève Fioraso, soutenu par Hélène Conway-Mouret, a de quoi nous rendre raisonnablement optimistes – même si les marges de manoeuvre de Campus France devront en effet être surveillées de très près.

Je ne saurais conclure ce rapide propos, monsieur le président, sans vous remercier de vous être saisi dans l'urgence de ce COM, et de nous avoir présenté ce rapport. L'ensemble des députés SRC suivra bien évidemment vos préconisations.

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