Je voulais féliciter le ministre pour la concertation qu'il a engagée. Invités au ministère, nous avons eu droit à une présentation de la réforme, à partir de l'exemple de la ville d'Amiens. Nous ne sommes donc pas surpris par le projet de loi qui nous est proposé aujourd'hui, lequel s'inscrit dans une véritable stratégie de gauche, une stratégie solidaire qui repose sur un critère simple : la pauvreté.
On peut aussi se féliciter que soit pérennisée une politique de la ville un temps contestée dans son principe même. À cet égard, le fait que la DDU se transforme en dotation de la politique de la ville est une bonne clarification.
Je me réjouis également que le projet de loi implique davantage les intercommunalités, notamment à travers la DSC. C'est une façon de montrer que l'on s'adapte à l'évolution de nos territoires.
Enfin, au-delà même de la politique de la ville, la politique menée par l'actuel gouvernement concourt à renforcer la solidarité en faveur de ces quartiers. La mise en place des zones de sécurité prioritaires permet par exemple à des millions de personnes de vivre dans des environnements plus sûrs. Comme dans l'éducation nationale, nous avons mis un terme à la suppression de postes dans la police et la gendarmerie.
Nous devons, cela étant, rester attentifs aux poches difficiles qui demeurent dans les quartiers – je pense en particulier aux copropriétés dégradées –, qu'il faut absolument éradiquer. Il faut aussi veiller, dans le prolongement de la loi SRU, à préserver la mixité sociale. Tout le monde doit prendre sa part des problèmes, et on ne peut continuer à concentrer dans ces quartiers des personnes en grande difficulté.