Compte tenu de l'engagement de la procédure accélérée et des délais très serrés de son examen, aujourd'hui en commission et vendredi prochain en séance, force est de constater que ce texte sur la ville n'est pas considéré comme un texte phare du quinquennat Hollande.
Ceci dit, ce qui importe dans les lois touchant à la ville et à la cohésion urbaine, c'est avant tout leur mise en oeuvre et leurs implications concrètes pour les citadins. C'est sur ce point qu'il faudra être particulièrement vigilant.
Sur le contenu, je me satisfais du mouvement de simplification qui est ici esquissé. En effet, la politique de la ville regorge d'acronymes et de zonages, ce qui ne contribue pas à la rendre lisible, même si l'objectif final est le même. Il faut aller au bout de ce mouvement : ce sera le sens de certains de mes amendements.
En revanche, je regrette deux choses. D'une part, que les différents calendriers retenus semblent avoir été dictés par des contraintes politiques – les élections municipales de mars, notamment ; d'autre part, que ce projet, au prétexte qu'il est censé dessiner une loi de programmation, soit bavard et se perde dans les définitions.
Encore une fois, il importe que ce texte puisse être opérationnel et offre des outils simples et efficaces. Nous devons éviter qu'il s'en tienne à de simples déclarations d'intention.