Je suis plutôt favorable à la co-construction et aux conseils de citoyens.
Dans les quartiers, l'absence d'association des citoyens aux opérations de réhabilitation nourrit la contestation. À Marseille – j'en ai eu la preuve après la visite du Premier ministre – les habitants sont prêts à saisir l'occasion qui leur est offerte de participer à la réhabilitation de ce qui est depuis toujours leur lieu de vie, de ces cités abandonnées par certains bailleurs dont ils sont les gardiens du temple.
La co-construction constitue une révolution qu'il faut bien sûr encadrer juridiquement. Les problèmes rencontrés dans certains quartiers de Marseille viennent de ce que les citoyens ont été écartés. Je préfère le terme de citoyen à celui d'habitant car il renvoie à l'essence de la République. Plus les citoyens sont placés au centre du débat, moins les projets subissent l'échec. Dans la modernisation de la politique de la ville que vous souhaitez conduire, il est indispensable d'associer les citoyens.