Nous pourrions débattre longuement de la définition juridique, philosophique et politique de la citoyenneté.
Dans mes discours, je parle toujours sciemment de citoyens des quartiers populaires, à l'intention des citoyens d'autres quartiers qui portent sur eux une appréciation négative. En utilisant ces termes, j'entends montrer aux habitants desdits quartiers qu'ils sont des citoyens à part entière, quelle que soit leur nationalité.
La création de ces conseils participe de la réintégration dans la communauté nationale et locale de l'ensemble des habitants des quartiers populaires. Si la formulation retenue par le rapporteur le reconnaît, j'y suis favorable.
La co-construction est un sujet politique sur lequel le législateur doit se prononcer. On ne peut pas d'un côté se plaindre de l'abstention et de l'autre ignorer le besoin des citoyens d'être associés à la politique locale. Je ne mets pas nécessairement en cause les élus en disant cela. Dans la rénovation de certains quartiers, les techniciens décident, cédant à la facilité technique ou intellectuelle, de ne soumettre à la concertation qu'un seul projet de désenclavement d'une cité alors que des alternatives existent.
Nous devons changer complètement de méthode. La politique de la ville, ce sont des mesures et des dispositifs. Mais c'est aussi la capacité à mettre en mouvement tous les acteurs – élus, citoyens, techniciens, bénévoles et professionnels.
Le terme de co-construction me semble parfaitement adapté : à chaque étape du projet qui fonde un destin commun, les citoyens sont consultés et associés.