Intervention de Laurent Rivoire

Réunion du 30 octobre 2013 à 16h30
Commission d'enquête relative aux causes du projet de fermeture de l'usine goodyear d'amiens-nord, et à ses conséquences économiques, sociales et environnementales et aux enseignements liés au caractère représentatif qu'on peut tirer de ce cas

Laurent Rivoire, directeur associé de SECAFI :

Les similitudes sont très peu nombreuses, ce qui donne plus de crédit encore au diagnostic que nous avons porté sur Goodyear. Continental n'avait ni problème d'endettement, ni problème économique, ni problème avec l'outil de production. Des investissements très importants avaient eu lieu, qui pour certains sont à l'abandon ou ont été détruits, ce qui ne peut manquer de choquer. La situation des deux entreprises n'était donc pas la même, non plus que notre diagnostic, et notre rapport a servi de base au jugement des prud'hommes, qui ont donné raison aux salariés de Continental.

Quand les choses vont bien dans une entreprise, nous le disons, quand elles vont moins bien, nous le disons aussi. Je suis d'ailleurs heureux que cette réunion se tienne, car je vois enfin certains fantasmes se dissiper et quelques dénis s'évanouir. Il y a très peu de temps encore, certains salariés et certains conseillers des organisations syndicales, notamment de l'organisation majoritaire, affirmaient que ni l'activité « tourisme » ni l'activité « pneumatique agricole » de l'usine d'Amiens-Nord ne perdaient d'argent. Vous n'ignorez pas que deux propositions alternatives ont été avancées. Nous les avons combattues car nous les jugions peu sérieuses : elles évoquaient un taux de rentabilité de 84 % pour les pneumatiques agricoles, et de 74 % pour le tourisme. À titre de comparaison, le taux de rentabilité de la société Apple, à son sommet historique, en 2012, était de 33 % !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion