Nous nous sommes interrogés à ce sujet. Peut-être le groupe a-t-il fait des choix à un moment où les marchés étaient plus porteurs qu'ils ne sont aujourd'hui, estimant que regrouper les deux fabrications, faire des gains de productivité de part et d'autre et faire ainsi prospérer l'activité « tourisme », tout en gardant la perspective de cession de l'activité « pneumatiques agricoles » était une stratégie jouable. Nous pensons que la cession était en germe depuis un moment, ce qui peut paraître contradictoire mais ne l'est pas forcément. On peut vouloir regrouper les deux sites et restructurer la production de pneumatiques agricoles pour en améliorer la productivité puis, pour des raisons qui se sont sans doute imposées au groupe au niveau mondial, considérer que l'on n'a pas les moyens de tout faire. Certains choix antérieurs de restructuration faits par une entreprise peuvent, au fil du temps, lui apparaître déphasés étant donné l'évolution du marché, le niveau d'endettement et l'insuffisance passée des investissements. Je pense que l'idée de se désengager de l'activité « pneumatiques agricoles » est venue progressivement et qu'après avoir jugé pouvoir la conserver, Goodyear a constaté ne pas pouvoir tout faire.