Le SNCP a entrepris une étude épidémiologique sur les fumées de caoutchouc, dont l'International Agency for Research on Cancer (IARC) se demande si elles ne sont pas cancérogènes. Parler des caoutchoucs en général est cependant aussi approximatif que de parler globalement des métaux en mettant l'or, l'aluminium, le cuivre et l'acier sur le même plan.
Reste que la fumée de certains caoutchoucs peut être cancérogène. La Commission européenne a entrepris, via l'université de Milan, une étude épidémiologique qui coûtera 900 000 euros et durera trois ans, pour déterminer si le taux de cancer des personnes qui ont travaillé dans l'industrie du caoutchouc est inférieur, égal ou supérieur à celui de la population globale. La décision de Bruxelles n'interviendra pas avant le terme de cette étude, ce qui est sage, car elle doit être prise au vu des résultats scientifiques.
En matière de sécurité, les grands groupes vont de l'avant. Nous travaillons notamment avec les constructeurs automobiles ou aéronautiques pour anticiper l'interdiction de certaines matières qui pourraient s'avérer dangereuses, mais il serait absurde d'interdire celles qui ne présentent aucun risque.