Le taux de chômage de la région étant l'un des plus élevés de France, il était difficile de reclasser les personnels dans d'autres voies professionnelles. Néanmoins, les services de Pôle emploi, joints à une antenne spécifique, auraient pu trouver des solutions.
Lors des nombreuses restructurations que j'ai connues dans le Saint-Quentinois, notamment dans le textile, le taux de réinsertion a été supérieur à la moyenne nationale, sans atteindre, hélas, 100 %. En Picardie comme ailleurs, il existe des solutions. Les équipes de Pôle emploi ont été renforcées plusieurs fois. Le plus difficile est de trouver des entreprises à même de recruter, même s'il faut que les futurs employés se reconvertissent.
Un plus grand nombre de structures, d'outils ou de moyens n'aurait pas changé la donne. Beaucoup de Picards, surtout quand ils atteignent un certain âge, pensent qu'ils ne retrouveront pas d'emploi. On ne peut leur en vouloir. Sur ce dossier, il a manqué aux représentants du personnel, à Titan et à Goodyear, d'avancer ensemble.