J'aurais aimé que la CGT saisisse, en son temps, la première proposition. On sait ce qu'est devenu le projet de société coopérative et participative (SCOP), qu'elle avait présenté.
Dans l'interview que j'ai accordée au Courrier picard, le 18 février 2012, je disais ceci :
« La CGT majoritaire doit dire clairement qu'elle croit dans le plan de développement de Titan qui consiste en la reprise de 537 emplois, plus 11 commerciaux, [pour] faire d'Amiens la base de pénétration du marché européen en y implantant la recherche et le développement, la fabrication et le commercial. Nous avons étudié durant des semaines les détails de ce plan, il est solide et nous y croyons. La seconde condition est que Goodyear doit veiller à ce que la transition se déroule sans départs contraints. Chaque salarié doit pouvoir avoir une solution qui lui convient. Je pense par exemple à Dunlop à Amiens Sud, qui embauche. J'ai veillé également à ce que Goodyear prenne des engagements forts en termes de revitalisation du bassin d'emploi. »
Aujourd'hui, en l'absence d'autre proposition, il faut regarder l'offre de Titan, bien qu'elle soit moins intéressante, compte tenu de l'aggravation de la situation économique. Mais, si l'on ne peut sauver que 333 au lieu de 537, à qui la faute ?