En 2006-2007, je n'étais pas ministre du travail. Dans ce dossier, je n'étais l'avocat de personne, ni de Goodyear ni de Titan. Je cherchais seulement à savoir qui préserverait l'emploi.
En 2009, lorsqu'il a été présenté, le plan social s'inscrivait dans un contexte international. Rien ne me permet de dire qu'on ait favorisé un site au détriment d'un autre. D'ailleurs, pour nouer un dialogue, il faut être deux. Quand on n'y parvient pas, lequel des deux interlocuteurs faut-il incriminer ?
Pour avoir vu, en tant qu'élu local, nombre d'entreprises en difficulté, je sais que, si l'on décide de réduire l'activité, mieux vaut qu'il y ait un repreneur. Goodyear s'étant depuis quelque temps désengagé de l'agraire, on ne voit pas au nom de quoi il aurait freiné l'arrivée de Titan. La situation n'était donc pas la même qu'à Florange. Puisqu'on entrevoyait la possibilité de renouer le dialogue, il fallait le faire.
M. Bricout se souvient certainement qu'à Fresnoy-le-Grand, après la disparition complète du textile, nous avons trouvé des solutions en mettant en place des cellules de reclassement.