Il faut une approche globale qui n'établisse pas de distinction entre l'aspect sanitaire et la dimension sociale. De ce point de vue, le fonds prévu dans la proposition de loi, qui pourra financer des actions relevant du social, peut être utile. Il importe de sensibiliser les travailleurs sociaux aux risques encourus par les personnes prostituées. L'élaboration d'un outil commun est en cours, en concertation avec la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS). Les personnes chargées du suivi sanitaire devraient être formées à l'accompagnement social, et réciproquement. On pourrait imaginer que l'on s'adresse d'abord à un travailleur social, puis que l'on consulte un professionnel de santé ; en réalité, on rencontre un interlocuteur qui se trouve relever du sanitaire ou du social mais il doit pouvoir répondre aux deux types de demandes.
La politique d'accès au logement, qui ne relève pas directement de mon ministère, est également essentielle pour améliorer les politiques sociales destinées aux personnes prostituées. En effet, pour elles comme pour les autres, un logement stable sert de lieu d'identification et garantit ainsi l'accès à d'autres droits sociaux et sanitaires. À cela s'ajoutent les politiques d'insertion classiques auxquelles nous travaillons avec la FNARS.