Monsieur Houssin, c'est avec une certaine satisfaction que nous vous retrouvons ce matin, après vous avoir reçu à de nombreuses reprises ici même, au sein de la Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale (MECSS) ou de commissions d'enquête. À chaque fois, vous avez fait preuve de votre grande expérience. Il faut dire que vous avez été Directeur général de la santé, délégué interministériel à la lutte contre la grippe aviaire, à une époque où il y avait des grands points d'interrogation et de grands risques et que vous êtes maintenant président de l'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur.
L'audition d'aujourd'hui intervient un mois après la publication, le 8 octobre, d'un référé de la Cour des comptes qui pointait les problèmes d'organisation, de gestion et de tutelles qui affectent l'ANSES. La Cour recommandait la nomination d'un président du conseil d'administration. Celle-ci, qui devrait avoir lieu le 22 novembre prochain, mettra fin à la vacance du pouvoir qui dure depuis septembre 2011, date du départ de votre prédécesseur. Mais je pense qu'il n'y a pas eu de difficultés particulières pendant cette période, car le directeur général de l'ANSES possède lui aussi une grande expérience.
Monsieur Houssin, vous avez vous-même évoqué le problème lié au nombre des tutelles : 5 ! Je me souviens qu'en juillet 2010, au moment de la fusion de l'AFSSA et de l'AFSSET, nous nous en étions inquiétés, Mme Poletti, M. Bapt et moi. Pour autant, il n'était pas question pour nous de remettre en cause cette fusion. Nous étions en effet favorables à une diminution du nombre d'agences sanitaires sur notre territoire – comme l'avait d'ailleurs recommandé notre ancien collègue Yves Bur dans son rapport sur les agences sanitaires. Mais vous avez certainement quelques réponses à nous apporter à propos de cette tutelle.
Votre cv est d'une grande évidence, comme l'a rappelé Jean-Louis Touraine. Je crois même me souvenir que vous avez présidé France Transplant. Quoi qu'il en soit, nous ne pouvons que nous satisfaire de votre prochaine nomination comme président du conseil d'administration de l'ANSES.