Madame la ministre déléguée aux Français de l’étranger, ma question concerne l’éducation française à l’étranger, plus particulièrement les alternatives à l’enseignement homologué à l’étranger. Je m’interroge sur trois d’entre elles : les écoles FLAM, les filières bilingues et le Centre national d’enseignement à distance, le CNED.
Le constat est connu : alors que les demandes de scolarisation en français à l’étranger augmentent de manière continue – plus de 100 000 élèves supplémentaires depuis 2006 et une augmentation de 4 % par an du nombre de nos compatriotes expatriés –, les 488 établissements gérés directement ou indirectement par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger ne peuvent pas tout. Aussi, face au nombre limité de places disponibles, à l’éloignement géographique des familles hors des capitales et au coût souvent très, voire trop élevé de ces cursus, nos concitoyens sont de plus en plus nombreux à déplorer qu’il soit si difficile d’offrir à leurs enfants une éducation en français, à regretter qu’il soit si dur de préserver le lien, l’attachement à la langue et à la culture françaises.
Au quotidien, on le sait, la langue des parents se perd lorsqu’elle n’est pas parlée dans l’environnement social. Il a été accepté, dans le cadre du plan école du Royaume-Uni, de mettre en place un observatoire des frais de scolarité pour éviter les pressions collectives à la hausse sur les frais d’écolage, mais cela ne suffira pas. Comme on ne peut pas faire pousser les lycées à l’étranger comme des champignons, l’élargissement de l’offre éducative est essentiel. Les écoles FLAM, ces petites écoles du samedi matin, qui permettent aux enfants francophones habitant à l’étranger de découvrir un coin de France près de chez eux, doivent être soutenues. Toutes les initiatives pour socialiser ces enfants francophones doivent être encouragées.