Monsieur le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, ma question concerne la nécessaire reconstruction du commissariat de Boulogne-Billancourt. Il est situé dans un bâtiment municipal parfaitement inadapté et, disons-le clairement, insalubre depuis de très nombreuses années.
En 2007, la situation semblait réglée : le maire de l’époque, M. Pierre-Mathieu Duhamel, faisait voter par son conseil municipal la mise à la disposition gratuite de l’État d’un terrain jouxtant l’actuel commissariat pour la construction d’un nouveau. Malheureusement, l’opération a capoté puisque le conseil général des Hauts-de-Seine l’a bloquée pour de tristes raisons électoralistes –M. Baguet en était le vice-président chargé de la sécurité. Première occasion ratée.
En 2008, le contrôleur général des lieux de privation de liberté se rend sur place et stigmatise dans son rapport l’indignité des lieux, relevant que des rats se promènent régulièrement dans les cellules des gardés à vue, que les personnels travaillent dans des conditions indignes et qu’il n’y a même pas de vestiaire séparé pour les hommes et pour les femmes. Je ne parle pas des conditions d’accueil indignes pour la population de Boulogne-Billancourt et du district. Le maire actuel, M. Baguet, fait alors bien sûr sa campagne sur la nécessité de rénover ce commissariat. Le ministère fait son travail à l’époque : une étude de programmation prévoit la reconstruction. Malheureusement, la ville de Boulogne-Billancourt bloque l’opération en refusant de signer la vente du terrain mitoyen parce qu’elle souhaite qu’une maison de l’État y soit également construite – maison de l’État qui ne verra bien sûr jamais le jour. Deuxième occasion ratée.
De 2008 à 2012, il ne se passe quasiment rien. Cette année-là, à quelques semaines des élections législatives, le précédent ministre de l’intérieur, qui s’intéressait à Boulogne-Billancourt à cette époque, promet par écrit, fort opportunément, que son ministère reconstruira en 2013 le commissariat sur le terrain mitoyen. Je sais que des études ont eu lieu depuis, mais que la ville n’a pas donné son accord en raison d’un parking.
Le ministre de l’intérieur peut-il s’engager à ce qu’en 2014, des crédits soient inscrits pour la construction d’un nouveau commissariat à Boulogne-Billancourt si les Boulonnais, à l’occasion des prochaines élections municipales, ont enfin un maire qui ne tergiverse pas dans cette affaire ?