Ma question s’adressait à Manuel Valls. Je souhaitais attirer son attention sur les revendications des gradés et des gardiens de la paix de la police nationale, ainsi que des sous-officiers de la gendarmerie nationale. Les intéressés s’élèvent contre plusieurs mesures qui portent gravement atteinte à leur pouvoir d’achat.
Dans le budget 2014 du ministère de l’intérieur, l’une de ces mesures concerne l’ISSP – l’indemnité de sujétions spéciales de police – des élèves gardiens de la paix et des élèves gendarmes : celle-ci sera réduite de 14 %. D’une part, cette coupe claire va occasionner une baisse de salaire de 200 euros pour ces jeunes qui débutent dans la vie professionnelle et qui ont déjà beaucoup de mal à acquérir une stabilité financière ; d’autre part, comble de l’ironie, une telle démarche va à l’encontre des mesures prises par le gouvernement de François Mitterrand qui avait intégré cette prime de risque au calcul de la retraite des fonctionnaires. Aujourd’hui, un autre gouvernement de gauche, celui de François Hollande, fait marche arrière et frappe durement les nouvelles générations de policiers et de gendarmes, ce qui mettra le feu aux poudres. Au final, cette mesure inédite entraînera une démobilisation totale de personnes qui risquent quotidiennement leur intégrité physique.
Je souhaite donc savoir donc comment le ministre de l’intérieur entend répondre rapidement à ces inquiétudes fondées et lourdes de conséquences.