Ma question, qui s’adresse à M. le ministre délégué chargé des transports, de la mer et de la pêche, a effectivement trait à la liaison ferroviaire entre Cambrai et Paris.
L’arrondissement de Cambrai représente 160 000 habitants et se situe à environ 160 kilomètres de Paris. Actuellement, les habitants du Cambrésis ne disposent que d’une seule liaison directe avec Paris, par un train Intercités qui part le matin à six heures vingt-trois et repart à dix-sept heures quarante-trois. La durée du trajet, pour une distance de 160 kilomètres rappelons-le, est de deux heures cinq.
Ce train est utilisé de manière ponctuelle par des personnes qui doivent aller à Paris pour des soins médicaux et par des étudiants, et de manière quotidienne par des usagers qui y travaillent.
D’année en année, les horaires deviennent de plus en plus inadaptés et un nouveau changement d’horaires est annoncé pour 2015 : le train partirait à cinq heures quarante le matin pour repartir de Paris à dix-huit heures vingt, c’est-à-dire que les usagers devront se lever vers quatre heures et rentreront chez eux vers vingt et une heures.
C’est la chronique annoncée de la suppression de cette ligne puisque, dans ces conditions, plus aucun usager n’empruntera ce train. La SNCF en tirera la conclusion qu’en l’absence de voyageurs, il n’y a plus de raison de maintenir cette ligne.
Monsieur le ministre, cette situation n’est pas de votre fait, mais pourriez-vous intervenir – il est encore temps de le faire – pour que ce changement d’horaires prévu pour 2015 ne soit pas appliqué ?
Pouvez-vous également intervenir pour que les conditions de transport des usagers soient simplement correctes ? Les pannes sont fréquentes ; les retards sont quasiment quotidiens ; sur le tronçon Compiègne-Paris, les gens sont entassés et voyagent debout ; la climatisation ne fonctionne pas ; les usagers ne reçoivent aucune information.
Monsieur le ministre, pouvez-vous faire quelque chose pour ces usagers du Cambrésis qui ont l’obligation de venir chaque jour à Paris ?