Dans votre réponse, monsieur le ministre, certains éléments sont satisfaisants, d’autres conduisent à s’interroger.
Je suis satisfait de voir que le ministre de l’éducation nationale et le Gouvernement reconnaissent la nécessité d’avancer sur ce sujet et ne ferment pas la porte pour 2015.
Un élément me laisse toutefois perplexe et, même si nous sommes au début d’un processus et si je ne saurai reprocher à ce gouvernement tout ce qui n’a pas été fait durant les années qui ont précédé son arrivée au pouvoir, je voudrais insister sur le fait que cette volonté ne s’incarnera que si elle s’appuie sur un plan coordonné visant à faire monter en puissance l’enseignement du portugais en France.
En effet, c’est par l’offre qu’il faut agir, car la demande latente existe : le nombre de personnes susceptibles d’apprendre cette langue est important et ne se résume pas aux seuls luso-descendants. Le portugais est une des langues importantes de la mondialisation, et notre approche de cette langue doit en tenir compte. Je rappelle que les lusophones sont à peu près aussi nombreux que les francophones dans le monde et que, comme le français, le portugais est présent sur les cinq continents et fait partie des langues de la mondialisation. La préservation de la diversité culturelle passe par celle de la diversité linguistique. Apprendre le portugais, c’est aussi faire oeuvre de salubrité publique quant au rapport que nous avons à la mondialisation.
Je souhaite donc que le Gouvernement traduise très rapidement en actes cette volonté nouvelle qui affleure dans les discours.