Ma question qui s’adresse à Mme la ministre des affaires sociales et de la santé porte sur l’implantation d’un scanner sur le site de l’hôpital de Concarneau, dépendant du centre hospitalier intercommunal de Cornouaille.
J’ai appris que le ministère et l’agence régionale de santé de Bretagne envisageaient l’installation d’un scanner, mais au profit d’une structure privée située à Quimper. Vous me permettrez donc de vous fournir quelques éléments qui doivent absolument être pris en considération pour éviter une telle aberration.
Il existe, dans le Sud-Finistère, cinq hôpitaux et seul celui de Concarneau ne dispose ni de scanner ni de service d’urgences de nuit, alors que Concarneau, troisième ville du Finistère, compte plus de 50 000 personnes, avec une augmentation saisonnière liée au tourisme qui porte sa population à plus de 100 000 personnes.
Alors qu’il existe trois scanners à Quimper, public et privé confondus, on constate que Concarneau fournit 30 % des examens effectués au centre hospitalier de Cornouaille. Cela implique des frais de transport totalement inutiles, certaines agglomérations étant situées à plus de quarante kilomètres de Quimper. Il ne faut pas non plus oublier les désagréments causés à la population par cette situation : les délais d’attente sont beaucoup plus longs dans le public que dans le secteur à but lucratif.
Une analyse objective – que l’agence régionale n’a manifestement pas conduite – ne peut aboutir qu’à repenser la répartition des équipements lourds dans le Sud-Finistère, avec à l’esprit la notion de territorialisation des équipements et non le souci d’un équilibrage entre les moyens attribués au public et ceux alloués au privé. Il est inimaginable que l’hôpital de Concarneau ne soit pas doté d’un scanner, eu égard, de surcroît, à la nécessité de renouveler un matériel de radiologie complètement obsolète. J’attends donc un examen rapide et une décision favorable à notre demande pour assurer un maillage correct des soins de proximité, lesquels doivent être accessibles à tous.