Ma question s’adresse à M. le ministre du redressement productif concernant la situation de l’entreprise Parker et de son site du quartier populaire de la Fontaine d’Ouche à Dijon. Je pense également aux salariés qui luttent, à TRW à Longwy, et à ceux qui ont été victimes des mêmes raisonnements à Unilever, dans un secteur proche de celui de la Fontaine d’Ouche.
Avec un chiffre d’affaires annuel supérieur à 8 milliards de dollars, le groupe Parker est le constructeur leader mondial des entraînements, du motion and control et des solutions système associées à une vaste gamme de produits électromécaniques de précision. Ce groupe emploie plus de 50 000 personnes dans quarante-six pays.
Pourtant la direction envisage de supprimer quatre-vingts emplois sur le site de Dijon – majoritairement des ouvriers de production qualifiés –, soit la moitié des effectifs. D’autres sites en France sont également concernés alors que ce n’est pas une entreprise en difficulté. Elle réalise au contraire des profits.
Le plan prévoit d’externaliser vers la République Tchèque deux lignes de production, montage et bobinage. Le secteur usinage serait appelé à disparaître. Le service comptabilité lui-même devrait partir en Pologne.
Ce sont autant de familles qui vivent dans l’angoisse du lendemain. Les ouvriers de Parker, ainsi que l’ensemble des équipes, ont démontré leur savoir-faire, leur excellence dans le combat pour la compétitivité et la qualité. Les services de l’État sont aujourd’hui mobilisés, en particulier M. Lerouge, commissaire au redressement productif, mais également les syndicats, que je tiens à saluer. Il faut une mobilisation collective pour affronter cette situation et j’aimerais savoir quelles mesures seront prises pour remédier à cette délocalisation, alors même que l’entreprise réalise des bénéfices, et quelles assurances pourraient être fournies aux quatre-vingts salariés du site de Dijon.