Intervention de Bernard Reynès

Séance en hémicycle du 19 novembre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Violences contre les élus

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Reynès :

Monsieur le président, mes chers collègues, ma question s’adresse au Premier ministre.

Un défilé du 11 novembre, une écharpe tricolore déchirée dans une mare de sang et, très vite, des questions qui vous envahissent, ce besoin irrépressible de comprendre. Qu’arrive-t-il à mon pays ? Une digue, quelque part, est-elle en train de rompre ? Me suis-je engagé dans la vie publique pour cela ? Mes chers collègues, notre rôle n’est-il pas d’essayer, en toutes circonstances, de tirer des leçons pour nos concitoyens et pour nous-mêmes ?

Notre pays souffre, après le doute vient l’angoisse et, maintenant, l’exaspération et la colère. Nous tous, qui avons un mandat du peuple ou qui le briguons, avons la responsabilité d’endiguer la haine qui, maintenant, semble monter…

Monsieur le Premier ministre, j’ai le sentiment sincère que vous vous trompez mais je vous respecte, comme M. le Président de la République dont je vois la fonction et la personne traînées dans la boue, comme cela avait commencé avec Nicolas Sarkozy.

Soyons conscients que, comme un lent poison, cette haine s’instille par les réseaux sociaux, par les excès de langage, par la banalisation d’insultes dans toutes les couches de notre société, que cette haine monte les Français contre les Français et que nos propos peuvent être comme une allumette jetée dans une poudrière.

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