Ma question s’adresse à M. le ministre délégué chargé du développement. Monsieur le ministre, le 1er décembre sera, comme chaque année, la Journée mondiale de lutte contre le sida. Peu après se tiendra, à Washington, la Conférence des pays donateurs du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Depuis la découverte du virus VIH par l’équipe de l’Institut Pasteur, notre pays n’a cessé de se mobiliser contre cette maladie et d’apporter des thérapeutiques toujours plus efficaces à à l’ensemble des patients.
La France s’honore d’être l’un des pays fondateurs du Fonds mondial. Depuis sa création, elle a toujours été le deuxième donateur après les États-Unis. Ramené au nombre d’habitants, ce chiffre place la France, de loin, au premier rang des contributeurs au Fonds mondial.
À l’occasion de la Conférence internationale de juillet 2012, le nouveau Président de la République, François Hollande, affirmait : « Arrêter l’épidémie de sida dans le monde, c’est possible. » En novembre 2012, aux États généraux des élus locaux contre le sida, il précisait : « La France veut la fin du sida, et elle s’en donnera tous les moyens. C’est une des priorités [de] la politique de la France : contribuer à un accès universel aux traitements. » De fait, si toutes les personnes séropositives dans le monde étaient traitées avec efficacité, la transmission du virus serait très réduite et il n’y aurait presque plus de nouvelles contaminations.
La participation de la France à cet effort international contribue au rayonnement de notre pays, grâce au financement du Fonds mondial, d’UNITAID, du programme ESTHER, et grâce à l’« Initiative 5 % », par laquelle la France mobilise de grands organismes comme l’ANRS ou les Instituts Pasteur pour une aide directe dans certains pays d’Afrique ou d’Asie. Monsieur le ministre, pouvez-vous nous indiquer si, malgré les contraintes budgétaires, la France continuera à porter cette grande ambition pour la santé dans le monde ?