Intervention de Élisabeth Guigou

Réunion du 30 octobre 2013 à 9h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente :

Vous nous avez fait un compte-rendu très passionnant des travaux très fouillés de la mission et vous avez dit les choses qu'il fallait dire avec finesse. Nous verrons les réactions quand le rapport sera publié, mais il est important et fera date.

Je ferai quelques remarques. Tout d'abord pour dire l'espoir que le réchauffement des relations que l'on a constaté avec le succès de la visite du Président de la République François Hollande soit durable. Il faut souligner que ce succès a créé des conditions favorables au moment de l'intervention française au Mali et d'obtenir un appui à l'action de la France de la part de l'Algérie. Sur un autre plan, il faut réfléchir à la manière de mieux valoriser la présence sur notre sol des binationaux franco-algériens, qui représentent un lien irremplaçable entre nos deux pays. Il faut une meilleure prise en compte de la jeunesse qui veut aussi la reconnaissance de la république.

Je crois qu'il faudrait mieux distinguer la mémoire de l'histoire. Les Algériens comprennent l'intérêt sur le plan historique de recherches communes pour qu'il n'y ait pas de récits différents de chaque côté de la Méditerranée, qu'il est important d'arriver à des vues partagées sur des événements qui nous ont déchirés. Mais cela ne rend pas possible pour autant une unification en termes de mémoire ; il y a eu la résistance, des morts de chaque côté, cela a existé, ne peut s'effacer, mais cela ne doit pas bloquer les projets d'avenir et je crois que les Algériens y sont prêts.

Cela étant, le système paraît bloqué, que ce soit sur le plan politique ou sur le plan économique. C'est très difficile pour les investisseurs français. Néanmoins, il y a plusieurs pistes à privilégier ; il faut mettre l'accent sur la jeunesse et la formation professionnelle, ainsi que sur l'agriculture et l'agroalimentaire. Avez-vous l'impression que la situation puisse évoluer lors des élections de 2014 ? A la fin des années 1980, il y a eu un printemps algérien, autour de Chadli et du gouvernement Hamrouche. Le souvenir de cette période demeure.

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