Je félicite la mission pour ce rapport très fouillé et sans complexe sur l'Algérie. Je formule cinq interrogations ou nuances. Tout d'abord, la possibilité, ou tout du moins, quelques signes d'émergence d'un système privé productif. Il y a des gens formés, des infrastructures et quelques percées timides mais notables. Les transports ne sont pas un obstacle à des coopérations économiques. Sur les investissements étrangers, on relève une omniprésence des Chinois dans le BTP et les commerces. Il est fréquent de voir sur des permis de construire le nom d'entreprises chinoises. Troisième remarque, je pense que l'on devrait aborder l'Algérie sans sentiment de culpabilité. L'impasse actuelle du pays, son blocage, n'est absolument pas dû au passé colonial de la France. Beaucoup d'Algériens ont conscience de la propre responsabilité de l'Algérie dans son blocage actuel. Par ailleurs, c'est étonnant de voir que, malgré l'arabisation du pays, il reste une forte présence et appétence pour la langue française alors même qu'elle n'est pas le vecteur du développement économique dans le monde moderne. Le dernier point que je souhaite soulever est relatif à la Kabylie. C'est une région qui connaît toujours des troubles et dans laquelle, par exemple, les panneaux ne sont pas écrit en Arabe. Par ailleurs, lorsqu'ils sont à Alger, les Kabyles vivent de manière très communautariste, entre eux et de façon relativement séparé.