J'ai le sentiment, pour avoir participé à cette mission d'information, qu'il s'agit plutôt d'un rapport décomplexé. Nous avons, pour la première fois, une parole complètement libérée du côté français, avec une analyse de fond, quitte à bousculer un peu, parfois. Nous attendons les réactions, et je pressens qu'elles seront nombreuses, au regard de notre propre débat.
Pour ma part, en terme de préconisation, je ne suis pas du tout « exaspéré ». Nous avons besoin d'une part d'audace. Je ne sais pas si l'Algérie fait partie de la « France orientale », mais je suis convaincu qu'elle appartient, avec le Maroc et la Tunisie, à « l'Europe orientale ». Peut-être faudrait-il renforcer nos liens dans le cadre méditerranéen, en faisant des propositions concrètes de partenariat économique. Je sais que Michel Vauzelle y a beaucoup travaillé.
La question des CHU a été évoquée, mais je me souviens aussi que le ministre de l'agriculture était très heureux, lorsque nous l'avons rencontré à Alger au mois de mars, d'avoir inauguré une conserverie de tomates. C'était la première fois depuis l'indépendance. C'est dire que le marché reste à couvrir. Il y a du travail à faire avec un peu d'audace, d'inventivité et d'opiniâtreté, même s'il y a aussi des blocages, comme la règle des 51 %. Nous devons être en capacité de faire une proposition de partenariat fort, peut-être avec nos partenaires européens, afin d'être mieux entendus.