Intervention de Élisabeth Guigou

Réunion du 30 octobre 2013 à 9h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente :

Avant de passer la parole au président et au rapporteur, permettez-moi de faire quelques remarques.

La première, c'est qu'on sent à travers nos échanges à quel point tout cela reste passionnel. Pour arriver à dépasser cette histoire douloureuse entre la France et l'Algérie, et pour éviter que l'on nous renvoie toujours la culpabilité de la colonisation, je pense justement qu'il faut distinguer histoire et mémoire. L'histoire, c'est l'affaire des historiens. Benjamin Stora a déjà commencé à écrire des choses que je trouve formidables. La mémoire, elle restera ce qu'elle est, avec la douleur des gens.

Deuxième remarque : ne sous-estimons pas la vitalité de la société algérienne, dans les villes en tout cas. Pour avoir rencontré des associations de femmes et de jeunes qui s'occupent des mères célibataires ou des avortements, qui ne se laissent pas impressionner, je sais ce qu'il en est.

Enfin, l'Algérie constitue bien sûr un partenaire stratégique pour nous, malgré les difficultés et les blocages. Quand on parle avec le Premier ministre, on a l'impression que tout va s'ouvrir… Je crois qu'il ne faut pas se décourager : à travers des projets concrets, à travers Erasmus et la jeunesse, nous avons une carte à jouer.

Par ailleurs, la rente pétrolière va un jour arrêter de figer ce pays. Commençons à proposer un partenariat sur les questions énergétiques : c'est dans notre intérêt, nous avons des entreprises performantes en Algérie. Si l'on pouvait proposer un partenariat euro-algérien, je pense que l'on pourrait être plus fort. C'est difficile, mais il faut regarder en avant, et non en arrière.

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