J'ai été le premier dans ma commune à ouvrir un établissement d'accueil pour adultes handicapés. Cela s'est passé dans des conditions terribles, compte tenu des compétences partagées entre l'État et le département, et de la question du prix de journée. Il faut savoir nommer les choses. Nous étions, il faut le dire, dans une logique de marché et cette logique s'est traduite par un manque de places et un différentiel de prise en charge conduisant au placement d'enfants dans des établissements éloignés des familles, avec une douloureuse rupture du lien. L'accord apporte des améliorations, sous réserve de l'efficacité dans sa mise en oeuvre, mais vous avez aussi évoqué la question de la politique menée par le gouvernement pour multiplier les places, notamment en faveur des handicapés vieillissants. Il nous faut espérer que ce sera le cas car la situation actuelle est très angoissante pour les familles et constitue une rupture d'égalité devant la citoyenneté.