Intervention de François Loncle

Séance en hémicycle du 17 juillet 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Crise au mali

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Loncle :

Permettez-moi d'associer mon collègue Pouria Amirshahi à ma question. La crise qui secoue le Mali depuis six mois est extrêmement grave. Dans le nord du pays, soumis à la férule d'intégristes obscurantistes, les atrocités se multiplient : femmes violées, population terrorisée, enfants maltraités, écoles saccagées, mausolées de Tombouctou détruits.

À la crise sécuritaire s'ajoute une crise alimentaire et humanitaire. Déjà, plus de 300 000 Maliens se sont réfugiés au Sud ou dans les pays voisins. Ce drame risque de se répercuter sur la stabilité de toute la région. D'autant plus que le Sahel a été très affecté par la guerre en Libye, dans la mesure où les puissances engagées n'ont pas assumé les conséquences de cette opération militaire. On a en effet assisté au retour massif de mercenaires touareg ayant servi Kadhafi et à la dissémination d'armements pillés dans les arsenaux libyens par les groupes djihadistes, notamment AQMI.

En raison de nos liens historiques et culturels avec l'Afrique, de la lutte commune contre le terrorisme, de la détention de compatriotes par des organisations criminelles, la situation au Sahel nous concerne directement.

Monsieur le ministre des affaires étrangères, comment restaurer la légalité constitutionnelle à Bamako et l'intégrité territoriale de l'État malien ? Comment lutter contre les bandes « gangstéro-djihadistes » qui sévissent dans cette région ?

Qu'entreprend la diplomatie française, en liaison avec l'ONU, l'Union africaine et la Cédéao, pour aider le Mali à sortir de la crise ? (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, GDR et écologiste.)

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