Les risques que vous faites courir à la cohésion sociale et économique de la France, nous les redoutons aussi pour notre pacte républicain.
En matière de justice, vous avez déjà donné, de manière répétée, des signes terrifiants de laxisme, annonçant la suppression des tribunaux correctionnels pour mineurs, l'abandon de la construction de places de prison, ou encore l'abrogation de la rétention de sûreté.
En matière de politique d'immigration, en définissant une doctrine à géométrie variable sur les régularisations de sans-papiers, vous ouvrez les vannes et, très vite, vous ne tiendrez plus rien ! (Exclamations sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.) L'heure est à un discours de fermeté, pour protéger nos frontières et l'espace Schengen.
Enfin, vous vous entêtez dans une idée qui bafoue le lien, constant dans notre République, entre citoyenneté et nationalité. Voter, c'est le droit par excellence du citoyen, celui qui le rattache au destin de son pays. La France permet à celles et ceux qui le souhaitent, qui adhérent à ses valeurs, à sa culture, à sa langue, de devenir Français. Pour nous, les choses sont claires : pour voter, il faut être Français. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)