Intervention de Laurent Fabius

Séance en hémicycle du 17 juillet 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Crise au mali

Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères :

Monsieur le député, la question que vous avez posée, vous qui connaissez très bien l'Afrique est, je crois, partagée sur tous les bancs de cette assemblée. La situation au Mali et, plus généralement, au Sahel, est dramatique, au point que certains ont pu parler d'une menace de « Sahelistan ».

Trois grands problèmes s'entremêlent, de nature politique, sécuritaire et humanitaire.

À la division entre le nord et le sud s'ajoute le fait qu'au Sud, le gouvernement ne bénéficie pas d'une large assise. C'est la raison pour laquelle la communauté des États d'Afrique de l'Ouest, l'Union africaine et nous-mêmes avons recommandé qu'une assise plus large soit recherchée avant le 31 juillet – je m'en entretenais ce matin même avec le Premier ministre du Mali.

Il y a par ailleurs au nord du Mali des terroristes – il faut les appeler ainsi – qui appartiennent essentiellement au mouvement AQMI, dont je rappelle qu'il tient officiellement la France pour son principal ennemi. Ces terroristes détiennent des armes et beaucoup d'argent, en particulier grâce aux otages. Ils menacent non seulement le Mali, mais l'ensemble de la région et, indirectement, la France. Il faut que l'ensemble de ceux qui sont attachés à la défense de la démocratie – la CDAO, l'Union africaine, l'ONU, l'Union européenne et nous-mêmes – se mobilisent pour venir, le moment venu, à bout de cette menace qui pèse sur des centaines de milliers de personnes.

La France entend mobiliser ses propres forces, y compris financières, pour venir en aide à un peuple ami et à un continent en souffrance. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

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