Monsieur le Premier ministre, l'équilibre entre la France urbaine et la France rurale est fragile. Si l'on ne veut pas, demain, que les Français se divisent en deux catégories, il faut à tout prix préserver les services publics dans nos territoires. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Tête de pont de l'État dans la France rurale, les sous-préfectures sont un point central et un pivot de la vie locale. Dans les territoires ruraux, elles sont l'âme de la République, garantes de l'équité et de la justice. Or, pour financer votre politique laxiste, vous avez décidé de faire porter tout l'effort de réduction du nombre de fonctionnaires sur l'administration territoriale de l'État, laquelle ne peut ni protester ni manifester. L'annonce de la fermeture des sous-préfectures par le ministre de l'intérieur est une très mauvaise nouvelle pour l'égalité des territoires et pour la justice, thème pourtant central de votre discours de politique générale.
Le plan caché du pouvoir socialiste se dévoile donc peu à peu ; les masques tombent. Après les salariés, les classes moyennes touchées de plein fouet par le projet de loi de finances rectificative, la France rurale est, de toute évidence, votre prochaine victime.
Je constate d'ailleurs que les députés socialistes quittent l'hémicycle. Ils ne s'intéressent donc pas à la ruralité ; cela confirme mes inquiétudes ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Monsieur le Premier ministre, est-il vraiment nécessaire d'ajouter l'injustice territoriale à l'injustice économique et sociale ? Allez-vous entendre la voix de la France des territoires et cesser immédiatement ces atteintes intolérables aux services publics et aux traditions de la France rurale ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)