Je rejoins l'analyse de M. Gilles Savary. Comme je l'ai dit en mars dernier lorsque notre commission a reçu M. Frédéric Cuvillier, il n'y a pas d'« arbre à argent » pour les entreprises. Les entreprises françaises ne peuvent assurer leur survie qu'en produisant de la valeur ajoutée. Il peut effectivement y avoir un avantage compétitif, mais à condition que la règle du jeu soit la même pour tous.
Je note la prudence de vos propos et les avertissements dont vous assortissez vos propositions : le risque d'une fragilisation de la compétitivité des PME par l'alourdissement de leurs charges, la nécessaire poursuite de l'expérimentation pour pouvoir appréhender l'impact financier réel de la démarche, le risque d'une pénalisation des produits français et d'un obstacle à leur montée en gamme. La noblesse de vos travaux et la noblesse du Grenelle de l'environnement affrontent aujourd'hui la réalité économique. Dans ces conditions, ne faut-il pas être un peu plus patient ? C'est également la perspective que j'ai en ce qui concerne l'écotaxe.