C'est le sens du pacte républicain, qui rejette tous les communautarismes et ne reconnaît qu'une seule communauté : la communauté nationale. (Mêmes mouvements.)
Votre politique aura deux conséquences : le déclassement économique et social des Français, et l'affaiblissement de la France. J'espère toutefois, bien qu'après votre discours je sois inquiet, que vous ne toucherez pas à deux héritages qui nous viennent du général de Gaulle. La France est forte car elle a des institutions fortes et un scrutin majoritaire qui garantit à notre pays une capacité de décision dans les moments difficiles. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) La proportionnelle que vous annoncez serait le retour aux petites combinaisons partisanes : vous n'avez pas le droit de prendre ce risque, monsieur le Premier ministre ! (Mêmes mouvements.) La proportionnelle associée à l'interdiction du cumul des mandats, c'est la certitude d'une assemblée technocratique composée de députés choisis par les partis et déconnectés de la réalité du terrain. (Vifs applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Second héritage, que tous, du général de Gaulle à Nicolas Sarkozy, en passant par Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand et Jacques Chirac, ont défendu : l'amitié franco-allemande. Les premiers pas du Président de la République et de votre gouvernement laissent penser qu'elle serait négociable. La politique de convergence franco-allemande que nous avons engagée est une nécessité : pour la France elle-même, si elle veut continuer à peser sur la scène européenne, mais aussi pour l'Europe et l'euro, car rien n'est possible sans l'unité de ce couple. Ne prenez pas le risque historique d'isoler l'Allemagne ; ce serait une rupture suicidaire pour notre politique européenne. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI.)
Le pacte pour la croissance négocié la semaine dernière s'appuie essentiellement sur des initiatives engagées depuis bien longtemps.