Les explications de M. Cherki ayant été plus claires que celles du rapporteur général, je comprends pourquoi on appelle à ne pas voter l'amendement.
Monsieur Cherki, le Gouvernement apprécie tellement le sport de proximité qu'il a, pour la première fois, annulé et non reporté les 29 millions qui étaient prévus pour le CNDS. Je suis pour ma part favorable à ce que l'on donne encore plus d'argent au sport. Mais il me semble que les chiffres avancés par M. Juanico ne sont pas les bons, notamment les 160 millions pour l'Euro 2016. Nous parlions tout à l'heure des millionnaires et du Qatar. La ville de Paris –vous avez évoqué les responsabilités que vous y avez exercées – et le CNDS s'étaient engagés – le ministre David Douillet s'y était au contraire refusé – à donner 10 millions d'euros de subventions publiques à une société dirigée par le Qatar pour rénover le Parc des princes. J'ai demandé à Mme la ministre des sports si l'on garderait les dix millions d'euros d'argent public pour rénover le Parc des princes.
Il faut savoir ce que l'on veut faire avec le CNDS et se demander à quoi il sert. Il y a deux politiques : le sport de masse et les équipements de proximité ; son rôle éventuel dans l'organisation d'événements internationaux. C'est ainsi que nous avons obtenu un certain nombre de championnats d'Europe et mondiaux en France, l'Euro 2016 ou les Areda.
Notre débat de tout à l'heure n'était pas un débat pour rien. Le CNDS vit surtout non seulement des paris, mais des droits de télévision. Ces droits sont en baisse, même s'il y a eu deux opérateurs. La ligue de football dit qu'il y a eu deux événements extérieurs, Orange et maintenant les Qataris avec BeIn. Les droits de télévision vont forcément baisser, d'autant que l'on a pris tout à l'heure une mesure qui va handicaper le championnat de France de football, qui est la taxe à 75 %.
Il faudra, dans les prochaines lois de finances, adopter encore plus d'amendements de ce genre.