La baisse du budget des anciens combattants – 2,4 % – n'est inférieure à celle du nombre d'anciens combattants – 4,4 % – que si on ne tient pas compte de l'inflation. Le budget des anciens combattants est réellement en baisse, ce qui ne saurait nous satisfaire.
Par ailleurs, s'agissant des fautes, évoquées par un représentant de l'ARAC, qui auraient été commises par la France en Algérie, je tiens à souligner mon opposition résolue à toute forme de repentance. Cette façon de récrire l'histoire en opposant d'un côté les bons – les membres du FLN – et, de l'autre, les mauvais – les soldats français – est inadmissible. Je suis fier de l'oeuvre accomplie par la France en Algérie et je n'ai aucune envie, je le répète, qu'elle fasse l'objet d'une quelconque repentance. Ce serait s'engager dans un gouffre sans fond.
Il y a des parts d'ombre et de lumière dans l'histoire de chaque pays. La France doit assumer la sienne sans en avoir honte.
Des anciens combattants ont évoqué avec raison le fait que l'enseignement de l'histoire est réduit à la part congrue. La place qui y est donnée à des cultures différentes ne saurait par ailleurs favoriser l'intégration des élèves d'origine étrangère. C'est l'histoire de France qu'il convient de leur enseigner. Les inciter à conserver leur culture, c'est prendre comme modèle l'agrégation de communautarismes aux dépens de l'intégration à la nation française.
Par ailleurs, de nombreuses associations se déplacent dans les collèges et les lycées : les anciens combattants peuvent ainsi transmettre leur expérience, ce qui permet aux jeunes générations de mieux comprendre l'histoire de leur pays à travers des témoignages directs. Les témoins se faisant malheureusement plus rares avec les années, les associations ont-elles réfléchi aux moyens de continuer en l'absence des anciens combattants la transmission de leur expérience ?