Intervention de Olivier Carré

Réunion du 11 octobre 2012 à 10h30
Mission d'information sur les coûts de production en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Carré :

En prenant aussi en considération les coûts implicites, que l'OFCE a souvent étudiés dans le passé, on pourrait utilement compléter votre comparaison intra-européenne. Quelle est la place de la France de ce point de vue, notamment eu égard à l'environnement normatif et législatif ?

Ensuite, on ne cesse de comparer la France et l'Allemagne, mais les Français sont les Français et les Allemands sont les Allemands – comme nous l'avait dit, je crois, Patrick Artus lors de son audition devant une précédente mission d'information. À partir des années 1990, les suites de la chute du Mur et l'intégration de l'Allemagne de l'Est ont fait l'objet d'une réflexion poussée qui a beaucoup compté dans les choix ultérieurs du chancelier Schröder. C'est particulièrement vrai des discussions salariales, qui – quoi que l'on en pense au fond – ont rendu les bas salaires admissibles en Allemagne. Il s'agissait donc d'une décision parfaitement consciente. Les circonstances ne sont pas les mêmes en France aujourd'hui : il existe un consensus, à droite comme à gauche, pour ne pas toucher aux salaires. De quels autres moyens disposons-nous pour parvenir à une dynamique économique aussi intégrée ? Vous avez évoqué le Sud, Monsieur Blot, mais il est assez balkanisé et l'on a vu combien il pouvait être difficile d'associer à une telle démarche des pays instables – voyez la Syrie – alors même que la stabilité est la clé de l'économie.

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