Intervention de Laurent Furst

Réunion du 11 octobre 2012 à 10h30
Mission d'information sur les coûts de production en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Furst :

Dieu sait que je connais l'Allemagne : j'installe des entreprises allemandes dans mon bassin d'emploi, je vais discuter à Munich avec Osram qui est précisément une filiale de Siemens et se trouve actuellement en vente. La ville jumelée avec ma commune est bavaroise, je parle un peu allemand. Néanmoins, je trouve incroyable cette véritable obnubilation des Français pour l'Allemagne alors que bien d'autres pays ont trouvé des moyens de s'en sortir. L'Autriche, les Pays-Bas, le Danemark, la Suède ont montré des chemins, même si l'Allemagne donne le rythme aujourd'hui en Europe. Or, elle a une histoire très particulière avec la problématique de l'Europe de l'Est, et il est intéressant de constater que la dette publique allemande correspond à peu près à ce qui a été investi par l'Ouest à l'Est. L'Allemagne sait être rigoureuse et unie sur des objectifs essentiels, elle a été beaucoup marquée par son histoire contemporaine, qui a eu des incidences sur son économie et sa culture. Du reste, cette dernière est en train de changer : l'augmentation des coûts salariaux est une réalité aujourd'hui dans l'industrie allemande qui connaît un phénomène de rattrapage ainsi qu'une attente très forte des partenaires sociaux.

Aujourd'hui, le commerce extérieur européen est à l'équilibre ou bénéficiaire mais la France est très déficitaire. Voilà pourquoi nous avons aussi intérêt à regarder de près les quatre pays que j'ai cités, plus quelques autres, et à ne pas nous focaliser seulement sur ce qui serait un « modèle allemand ».

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